La modélisation 3D a révolutionné la manière dont nous percevons et interagissons avec le design automobile. Dans cet article, nous présenterons l’historique du concept et parlerons du processus de modélisation de la LS CAR.
Définition et historique
La modélisation 3D est l'art de créer des représentations tridimensionnelles d'objets ou d'environnements virtuels. Cette technologie a émergé dans les années 1960, avec les premiers développements graphiques initiés par des chercheurs en informatique. Cependant, c'est dans les années 1990 que la modélisation 3D a véritablement pris son envol, devenant incontournable dans divers secteurs, notamment l'automobile.
Comment faire de la modélisation 3D ?
La modélisation 3D se fait à l'aide de logiciels spécialisés, où des formes de base sont créées, et des détails sont ajoutés en utilisant des techniques polygonales ou surfaciques. 3DS Max est l'un des logiciels 3D les plus populaires, offrant des fonctionnalités polyvalentes pour la modélisation, le rendu, et l'animation.
Low poly ou high poly ?
Les termes "Low Poly" et "High Poly" réfèrent à la densité de polygones dans un modèle 3D. Les polygones, ou "poly", sont des faces géométriques utilisées pour construire des objets 3D.
Low poly : nombre bas de polygones
Un modèle 3D « low poly » a un nombre limité de polygones qui le composent. Il a une géométrie simplifiée, avec moins de détails et de courbes. Ce type de modèle est souvent utilisé dans des applications nécessitant une performance optimale en temps réel, comme les jeux vidéo ou les expériences WebGL sur le web.
La légèreté de ce modèle le rend idéal pour des environnements interactifs où une réponse rapide est cruciale. Il nécessite moins de ressources informatiques, ce qui permet une exécution plus fluide.
High poly : nombre élevé de polygones
Un modèle 3D « high poly » comporte un grand nombre de polygones, ce qui le rend plus complexe et détaillé. Il est riche en détails, avec une géométrie complexe qui capture minutieusement les contours et les reliefs d'un objet.
Un modèle high poly offre un niveau de réalisme qualitatif. Il est adapté aux applications où la qualité visuelle est essentielle, même si cela implique une charge plus lourde sur les ressources informatiques. Ex : les rendus précalculés, des animations cinématographiques…
Le choix entre low poly et high poly dépend des exigences spécifiques de l'application. Les modèles low poly sont privilégiés pour une utilisation WebGL en temps réel, offrant une expérience fluide, tandis que les modèles high poly sont utilisés lorsque la qualité visuelle prime sur la performance.
La modélisation des éléments intérieurs de la voiture (sièges, tableaux de bords…) requiert une attention méticuleuse. Les infographistes suivent une approche artistique pour créer une expérience immersive. Ils ont privilégié la modélisation polygonale pour la structure interne du véhicule. Elle offre plus de précision, pour le traitement des surfaces dites « molles », contrairement à la modélisation surfacique qui est plus utilisée pour les surfaces dites « rigides ». Notre article sur les différents types de modélisation
Déploiement des UVs, texturage, et rendu
La phase de déploiement des UVs, cruciale dans la modélisation 3D, prépare la géométrie pour le texturage en donnant vie aux surfaces. Les matériaux et textures, soigneusement préparés en amont, sont déployés avec minutie.
ILe dépliage UV, métaphore du patron de couture, est une étape cruciale pour garantir une texture réaliste. Il s'agit de découper et déplier un objet 3D, tel un cube en papier, pour assurer une texture sans distorsion. Il arrive parfois qu’il faille modéliser certaines parties d’un objet 3D. L'objectif est d’optimiser chaque polygone avec précision pour maximiser la qualité tout en faisant attention à la taille.
La gestion fine de la lumière est très importante dans la composition car le rendu final dépend de la qualité de l'éclairage utilisé pour mettre en scène le produit. Pour le projet LS CAR, le moteur de rendu F-Storm, intégré à 3DS Max, ont été utilisé pour leurs performances, exploitant la puissance de la carte graphique pour un production d’images plus qualitative.
Challenges et réflexions sur l'IA dans le domaine de la modélisation 3D
Lorsqu'on explore les défis du domaine et l'intégration de l'intelligence artificielle (IA) dans les processus de création d'images, une question cruciale émerge. L'imperfection actuelle de l'IA et le manque de contrôle associé aux outils automatisés, contraste avec la méthodologie traditionnelle qui offre aux artistes la possibilité d'affiner chaque détail à leur guise.
Aujourd’hui l'IA est limitée en matière de présentation de produits, où la précision et le contrôle méticuleux sont impératifs. Il faut trouver l’équilibre entre les avantages de l'automatisation offerts par l'IA et la nécessité persistante d'un contrôle artistique approfondi.